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Parmi les grandes pièces d’or qui ont marqué l’histoire, la 50 pesos mexicaine, également appelée Centenario, occupe une place particulière. En effet, cette pièce impressionne autant par ses dimensions que par la richesse de son symbolisme. Elle incarne à la fois la mémoire d’un peuple et la puissance intemporelle de l’or.

Dès sa création, la 50 pesos a été conçue comme une pièce commémorative, pensée pour le patrimoine et l’épargne. En effet, en 1921, son poids d’or fin dépassait déjà largement sa valeur faciale de 50 pesos, ce qui la rendait plus précieuse que sa simple valeur monétaire. Par conséquent, cette pièce a très vite dépassé les frontières du Mexique et s’est imposée comme l’une des pièces d’or les plus prestigieuses et les plus recherchées par les collectionneurs numismates et les investisseurs.
Aujourd’hui encore, le Centenario reste une référence internationale de l’or d’investissement. Pour comprendre son importance, il faut d’abord revenir sur son histoire afin de découvrir les caractéristiques qui expliquent sa place si spéciale sur le marché de l’or.

La 50 pesos mexicaine est une grande pièce d’or créée en 1921, une année symbolique pour le Mexique qui célébrait alors les 100 ans de son indépendance, proclamée le 27 septembre de 1821, après près de dix ans de lutte contre l’Espagne. Pour marquer cet anniversaire, le décret du 14 septembre 1921 autorise la Casa de Moneda de México à frapper une grande pièce commémorative, rapidement surnommée centenario, qui se traduit en français par centenaire.
La 50 pesos mexicaine est frappée en or 900 ‰ pour un poids total de 41,67 grammes, dont 37,5 g d’or fin. Le reste de la pièce est composé principalement de cuivre, ce qui renforce la solidité de la pièce et lui donne cette teinte légèrement rouge-doré. Son diamètre, atteint lui environ 37 mm, tandis que sa tranche porte la devise INDEPENDENCIA Y LIBERTAD, c’est-à-dire indépendance et liberté en français.

À l’avers de la pièce figure la victoire ailée, inspirée de la mythologie gréco-romaine et au Mexique, on l’associe immédiatement à la statue de l’ange de l’indépendance, un symbole fort et un monument incontournable de la capitale, situé sur l’avenue Paseo de La Reforma. Elle tient dans sa main droite une couronne de laurier, symbole de victoire et une chaîne brisée dans sa main gauche qui évoque la fin de la domination espagnole. En arrière-plan, les volcans Popocatépetl et Iztaccíhuatl, qui comptent parmi les sommets les plus emblématiques du Mexique et occupent une place centrale dans la culture et la mémoire collective. Les mentions 50 Pesos et 37.5 Gr. Oro Puro sont gravées de part et d’autre de l’ange, afin d’indiquer la valeur faciale et le poids d’or fin de la pièce. Deux dates très importantes de l’histoire mexicaine sont également gravées, l’année de l’indépendance du Mexique en 1821 et l’année du millésime de la pièce qui varie entre 1921 et 1947.

Sur le revers, l’emblème national est mis en avant, avec un aigle mexicain perché sur un figuier de barbarie, qui tient un serpent dans son bec. Cette image vient de la légende fondatrice des Aztèques, selon laquelle les dieux auraient indiqué au peuple mexicain de bâtir leur cité à l’endroit où ils verraient un aigle posé sur un cactus, en train de dévorer un serpent. C’est là qu’est née Tenochtitlan, l’actuelle Mexico. Autour de la scène, figure également l’inscription ESTADOS UNIDOS MEXICANOS, c’est-à-dire États-Unis mexicains, qui affirme l’unité de la nation.

En 1921, environ 180 000 pièces de 50 pesos en or sont produites et seuls ces exemplaires peuvent être considérés comme strictement commémoratives du centenaire. Suite au succès rencontré, la Casa de Moneda poursuit l’émission chaque année jusqu’en 1931, sans modifier ni l’alliage, ni le dessin, installant ainsi durablement le Centenario comme une référence nationale.
Bien que portant la valeur faciale de 50 pesos, le Centenario n’avait pas vocation à circuler et a été conçue dès l’origine comme une pièce commémorative et patrimoniale qui s’est très vite imposée comme la référence pour l’épargne et l’investissement dans toute l’Amérique latine grâce à la stabilité de son titrage.
Cependant, la conjoncture internationale vient bouleverser cet équilibre à partir de 1929, quand le krach de Wall Street propage une onde de choc mondiale. Et en 1931, une réforme de la loi monétaire appelée la Ley Calles entraîne la démonétisation de l’or, ce qui signifie qu’il cesse officiellement d’être utilisé comme monnaie courante. Cette décision met fin à la première séquence du Centenario et la frappe s’interrompt. Mais la pièce reste très présente dans le pays pour l’épargne et sa réputation de grande pièce fiable s’en trouve renforcée. C’est sur cet héritage que s’appuient les reprises et refrappes d’après-guerre, lesquelles feront du 50 pesos une référence dans le monde entier.
Après plus de dix ans d’interruption, la Casa de Moneda relance la 50 pesos en 1943, année pendant laquelle 89 000 pièces sont produites, dans un contexte mondial marqué par la Seconde Guerre mondiale. À cette époque, l’or redevient une valeur refuge très recherchée, ce qui stimule la demande internationale pour les grandes pièces d’investissement.
Les caractéristiques et le titrage ne changent pas, mais la pièce porte désormais les dates 1821-1943 à l’avers, rappelant à la fois l’année de l’indépendance et l’année de frappe. Ce millésime est surtout connu pour une variante particulière appelée tejo. Sur cette version, l’avers ne mentionne pas 50 Pesos et la légende 37.5 Gr. Oro Puro apparaît des deux côtés de l’Ange de l’Indépendance.
Bien qu’il s’agisse bien d’une émission officielle de 50 pesos, certains puristes mexicains la jugent moins appréciée que les exemplaires classiques. Sur le marché international, la perception est un peu différente, la 50 pesos 1943 reste très recherchée, car sa frappe est plus limitée et cette variante attire donc l’attention des collectionneurs du monde entier. De nos jours, elle se négocie généralement avec une prime supérieure à celles des millésimes plus courants comme 1946 ou 1947.
Après la reprise de 1943, la Casa de Moneda poursuit la frappe du Centenario chaque année de 1944 à 1947. Les caractéristiques techniques restent inchangées et l’avers reprend la Victoire ailée avec la mention 50 PESOS et la gravure 37.5 Gr. ORO PURO de la pièce originelle, tandis que le revers conserve l’aigle mexicain et la légende ESTADOS UNIDOS MEXICANOS. Chaque millésime porte deux dates, celle de 1821 rappelant l’indépendance et l’année de frappe.
Pendant cette période, la production augmente considérablement et alors que 1943 n’avait vu sortir que 89 000 pièces, l’année 1946 établit un record avec plus d’1,58 million exemplaires frappées. Le Centenario s’impose alors définitivement comme une pièce d’investissement réputée au-delà des frontières dans un contexte économique où l’or redevient une valeur refuge. Ces éléments ont fait du Centenario une référence internationale, comparable aux grandes pièces d’or comme le Louis d’Or français, le Souverain britannique ou le Double Eagle américain.
L’année 1947 marque un tournant, non seulement car elle clôt la série régulière, mais aussi parce qu’elle devient la date de référence retenue pour toutes les frappes ultérieures. Pendant plusieurs décennies, la Casa de Moneda choisit en effet de conserver l’inscription 1821-1947 et ainsi une grande partie des 50 pesos que l’on rencontre aujourd’hui portent la date de 1947, même si elles ont été produites plus tard.
Cette décision n’est pas due au hasard, elle permettait simplement d’éviter de graver de nouveaux coins de frappe chaque année. Les coins sont des moules métalliques qui impriment le dessin de la pièce en comprimant un flan d’or vierge, c’est-à-dire un disque d’or brut. En figeant le millésime à 1947, l’atelier de frappe réduisait simplement ses coûts. Ces refrappes massives expliquent la large diffusion du Centenario sur le marché international et grâce à elles, cette pièce est devenue un format de référence pour l’investissement dans l’or.
L’histoire du Centenario illustre comment une pièce née pour commémorer un événement national est devenue, au fil du temps, une référence pour les investisseurs. Avec ses 37,5 g d’or fin, la valeur du Centenario a suivi la hausse du cours de l’or. Mais sa valeur n’est pourtant pas seulement liée au métal, car elle inclut également une prime qui dépend de la rareté et de l’état de la pièce. Les millésimes les plus recherchés, tels que 1921 ou 1943, atteignent ainsi des prix nettement supérieurs à la valeur intrinsèque de l’or.
En 1999, un Centenario valait environ 335 € et 25 ans plus tard, en septembre 2025, il dépassait les 3 700 €, soit une progression de plus de 1000 %. Cette trajectoire illustre à quel point le Centenario est resté fidèle à sa vocation de réserve de valeur. Pour ceux qui souhaitent profiter du potentiel de valorisation de l’or à travers une pièce emblématique, la 50 pesos mexicaine est disponible sur Abacor.fr, avec toutes les garanties d’authenticité et de transparence qu’exige un tel investissement.
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