Faut il Vendre ou Acheter de L’or en 2020 ?

Faut il vendre ou acheter de l’or en 2020 ?

La question de la possession d’or est valable de tout temps. Cependant, cette année pourrait être particulière avec la crise sanitaire et potentiellement économique. Le cours de l’or pourrait ainsi suivre ces tremblements, et avec force. Avec un expert de Abacor, nous allons tenter de se projeter en tenant compte de cette situation afin de savoir s’il faut vendre de l’or ou plutôt acheter de l’or, dans quelle optique et pourquoi.

 

Bref  historique de l’or à travers les âges

 

Avant de se plonger sur la grande question « faut-il vendre ou acheter de l’Or en 2020 ? » nous vous proposons une brève histoire sur l’or.
De tous temps, l’or a tenu une place prééminente au sein des sociétés humaines. De sa fonction monétaire à son utilisation en orfèvrerie, vaissellerie, art funéraire etc… le métal précieux a toujours accompagné les hommes dans les moindres méandres de leur existence. La bible l’évoque des centaines de fois.

C’est pourtant la thésaurisation qui caractérise le mieux son emploi au fil des âges. En effet, si le précieux métal jaune a constitué la pierre angulaire du système économico-financier dans le dernier tiers du XIXème siècle, les accords de Bretton Woods (1944) définirent un étalon-or, le dollar, avant que le Président américain Nixon n’en suspende la convertibilité le 15 août 1971.

Depuis lors, le métal précieux n’a plus de rôle économique et retrouve son caractère de valeur-refuge, voire d’assurance. Cette dernière fonction lui échoit. L’or ne perd pas de valeur et présente de bonnes dispositions tandis que les marchés financiers dévissent ou que la situation économique se dégrade.

Par ailleurs, les banques centrales en conservent dans leurs réserves et l’or fait toujours l’objet de cotations quotidiennes sur les marchés et les places financières.

Après plusieurs décennies de retrait relatif, il est revenu en force à la faveur de la crise des dettes souveraines à l’orée des années 2010, culminant alors à plus de 44 000 euros le kilo d’or (été 2012) ; le Landerneau économique et financier retenait son souffle face au cataclysme qui menaçait de secouer la zone euro avec un risque de contagion à l’économie mondiale lorsque Mario Draghi, le tout nouveau président de la Banque centrale européenne, prononça cette formule salvatrice : « whatever it takes » ; oui, l’Euro serait sauvé, tout serait mis en œuvre à cette fin.

Dès lors,  la tendance du marché s’inversa. Ce qui se traduisit plus précisément par une chute vertigineuse du cours de l’or. Un plancher à 28 000 euros en décembre 2013 et une remonter progressive jusqu’à 35 000 euros au cours des années suivantes.

 

Tournant de la décennie 2020, bilan et perspectives du prix de l’or

 

Puis vint 2019 et son cortège d’incertitudes, qui allaient de nouveau, au tout début de la saison estivale, propulser le cours d’un kilo de métal précieux au-delà des 40 000 euros : guerre commerciale sino-américaine, tergiversations autour du Brexit, instabilité gouvernementale italienne, mouvements sociaux pouvant virer à la révolte populaire (Chili, Hong Kong, Liban sans compter nos Gilets Jaunes), risques de credit crunch en septembre avec injections massives de liquidités par la FED pour éviter que le marché ne s’assèche, frappes iraniennes sur des installations pétrolières saoudiennes, élections suisses, russes, italiennes et britanniques…
Avec toutes ces péripéties au cours de l’année précédente, faut-il acheter ou vendre de l’or en 2020 ?

Pour 2020, l’écrasante majorité des experts table sur un maintien du cours au-delà des 40 000 euros le kilo d’or, avec des variations possibles mais contenues dans un « tunnel haussier », et des pics en fonction des aléas géopolitiques (conflits armés), économiques (récession, incertitudes sur l’issue du différend commercial sino-américain, sur les négociations du Brexit censées se dérouler tout au long de l’année), politiques (notamment l’élection présidentielle américaine de novembre), sanitaires (coronavirus), environnementaux etc…

En dehors de ces aléas, par définition difficiles à prévoir, il existe également des facteurs de soutien, qui devraient maintenir le cours de l’or à des niveaux élevés :

 

  • La généralisation de l’achat d’or par des banques centrales, notamment de pays émergents, soit parce qu’ils veulent se dédollariser (Kazakhstan, Turquie, Russie), soit pour des raisons moins politiques (Hongrie, Pologne). Les achats d’or par les diverses banques centrales s’élevèrent pour 2019 à 650 tonnes.

 

  • Le probable maintien de taux d’intérêts bas car les pays sont de plus en plus endettés et la hausse des taux pourrait provoquer une crise de solvabilité majeure. Au passage, il faut préciser ce dont il retourne relativement à ces taux négatifs. Les taux courts sont négatifs depuis plusieurs années déjà. Désormais, les actions offrant peu de rendements, les investisseurs se tournent plus volontiers vers les obligations, avec l’espoir de réaliser une plus-value à la revente ou que les taux aient encore diminué au moment de ladite revente. Il n’est pas rare d’entendre, dès lors, que les actions se comportent comme des obligations (puisque, nous venons de le voir, elles s’acquièrent pour leur rendement, rôle échu habituellement aux obligations), et les obligations comme des actions (recherche de profit à la revente).

 

  • La pression sur les taux de la FED qui demeurent les plus attractifs mais pourraient de ce fait être amenés à s’aligner sur les autres banques centrales pour faire baisser la demande d’obligations US.

 

  • La production minière aurifère connaitrait son pic et commencerait à baisser de 20% à 25 % à l’horizon 2027. En 2019 la production se tasse pour des raisons conjoncturelles. Car la demande de joaillerie émanant d’Inde et de Chine a été affectée par l’augmentation du cours, répercutée sur les prix de vente.

Le krach aura-t-il lieu en 2020 ?

 

Le spectre d’un krach obligataire est régulièrement agité devant nos mines horrifiées, bien qu’il soit peu probable qu’il se produise si les taux d’intérêts demeurent à ce niveau. En effet, les krachs précédents (jeudi noir de 1929, bulle Internet de mars 2000 et crise des subprimes de 2008 notamment) eurent pour déclencheur une hausse brutale des taux qui rendit insolvables les débiteurs qui s’étaient endettés à taux variables. Il est peu probable que nos dirigeants, connaissant ces précédents, remontent les taux au risque de provoquer l’effondrement du système financier.

Est-ce le moment de vendre votre or ?

 

Sans aucune hésitation ! La valeur de l’or se situant à un niveau historique, si vous avez un projet à financer, des difficultés passagères, des bijoux cassés, abîmés, ou que vous ne porterez plus, ou encore si vous craignez une « visite » importune dans un contexte d’explosion de la délinquance et plus particulièrement des cambriolages, la situation actuelle vous offre l’opportunité d’une excellente opération. N’attendez pas que le cours de l’or monte davantage, car d’une part vous risquez de le voir descendre au contraire, et que d’autre part l’impact d’une variation du cours de 1000 euros sur le prix de rachat d’un bijou n’est pas déterminant.

Dans le cas de la vente d’or d’investissement sous forme de pièces d’or et de lingots d’or, tout dépend du prix et/ou de la date auxquels vous les avez acquis. Même si vous pouvez être sûrs de réaliser un bénéfice compte tenu de l’évolution du cours depuis juillet 2019, ces éléments n’en sont pas moins décisifs quant à l’optimisation de votre transaction sur le plan fiscal.

Est-il encore temps d’acheter de l’or ?

 

Assurément qu’il faut acheter de l’or en ce début 2020, même si cela doit correspondre à votre profil d’investisseurs, donc à votre objectif. Car l’or n’étant pas un produit spéculatif, il ne faut pas en attendre « d’argent facile », de profit à court terme, d’effet de levier. La législation y veille d’ailleurs, puisque la Taxe sur la Plus-Value (TPV) et la Taxe sur les Métaux Précieux (TMP), annihilant la spéculation, sont extrêmement intéressantes sur une perspective de moyen/long-terme, qu’il s’agisse de se constituer ou de transmettre un patrimoine, ou encore d’envisager un placement sur une certaine durée, ô combien plus rentable et plus pérenne, que quelque livret ou assurance-vie que ce soit. Dans un premier temps, vous avez la garantie que votre capital ne perd aucune valeur, et dans un second temps, par le jeu des variations de cours et de la dégressivité de la TPV (-5% par an à compter de la troisième année d’acquisition), vous vous assurez une rentabilité supérieure à tout autre placement (8% en moyenne sur les 20 dernières années, contre 3% à 4% pour les actions et les meilleures assurance-vie sur la même période, seul l’immobilier pouvant -parfois- rivaliser).

En un mot, dans le contexte que nous connaissons désormais, l’or est comme une assurance à court terme et un placement à long terme. Vous pouvez voir le cours de l’or actuel en euro. Ou nous appeler pour plus de conseil en direct.

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