Le buisson d’or est toujours dans les collections du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris

Lors de la nuit du 15 au 16 septembre 2025, une équipe de malfaiteurs a pénétré par effraction dans la galerie de géologie et de minéralogie afin de voler plusieurs pépites d’or du musée parisien situé dans le 5ème arrondissement de la capitale. 

Bien que nous ne sachions pas si les événements ont un lien, le MNHN avait déjà souffert d’une cyber attaque en juillet dernier, rendant inopérants les systèmes d’alarmes et de vidéosurveillance et forçant le musée à annuler une exposition. Selon deux sources, policière et municipale, les systèmes de sécurité étaient toujours dysfonctionnels en septembre, une information ensuite démentie par Emmanuel Skoulios, le directeur du musée.

Comment ce vol d’or s’est-il déroulé ?

Selon les premières informations de l’enquête, un groupe de plusieurs malfaiteurs s’est introduit dans le célèbre musée parisien, équipé d’une disqueuse pour découper une porte de sortie et d’un chalumeau afin de faire fondre, puis de briser une vitre blindée. Les cambrioleurs chevronnés ont donc réussi à s’introduire dans la galerie de géologie et de minéralogie sans se faire repérer et ils se sont emparés au total de 6 kilogrammes de pépites d’or. La plus grosse d’entre elles pèse à elle seule 5 kilogrammes, mesure 27 cm de long sur 13 cm dans sa plus grande largeur avec des reflets roses et a été extraite à un mètre de profondeur dans la région de Kalgoorlie, une ville australienne qui fut le centre d’une ruée vers l’or à la fin du XIXe siècle.

Au total, 6 pépites ont été dérobées d’après les informations disponibles à l’heure actuelle. Avant cette effraction, le MNHN disposait dans cette aile de l’établissement de 130 000 échantillons de minéralogie, de 334 000 roches, mais également de 1500 météorites et d’une collection reconnue de pierres fines et précieuses. Il n’est donc pas possible à l’heure actuelle d’établir une liste précise de la quantité d’or restante ni de la date de réouverture de la fameuse Galerie de Géologie et de Minéralogie située dans le Jardin des Plantes.

Selon le cours de l’or du jour du vol, le préjudice est estimé à hauteur de 603 789 euros. Mais la valeur des pièces présentées au musée dépasse, de par leur intérêt scientifique et historique, le simple prix de l’or au poids. 

Quelles différences entre une pépite d’or et de l’or cristallisé ?

Heureusement, d’après les premières informations, le célébrissime Buisson d’Or ne fait pas partie des pièces volées, car on parle uniquement de vol de pépites d’or et que ce spécimen très rare et précieux est constitué d’or cristallisé. Présenté par le musée dans l’exposition Trésors de la Terre, ce fameux buisson tire son nom de sa forme qui rappelle une structure végétale. Il mesure 27 centimètres de long pour 21,5 centimètres de large et pèse 1,9 kilogramme. Ce morceau d’or est issu de la fameuse mine Eagle’s Nest en Californie et s’est formé durant le crétacé inférieur, à 10 km de profondeur avant d’être découvert en 1994 puis vendu au MNHN.

Dans la collection du MNHN, il existe aussi un autre échantillon d’or natif, qui mesure 9 centimètres de long,  8,5 centimètres de large et a été extrait de la mine Donatia en Californie aux États-Unis. D’abord propriété du colonel Louis Vésignié, minéralogiste passionné, celui-ci en fait don au musée en 1955.

En effet, l’or peut se présenter sous forme de pépites mais également sous une forme moins connue du grand public, appelée or cristallisé. Ce dernier, tout comme la pépite, se forme naturellement dans des veines de quartz qui, sous les mouvements tectoniques des plaques et de l’électricité produite lorsque le quartz est écrasé ou secoué, donnent naissance à l’or. 

Les pépites quant à elles se forment en se détachant des veines de quartz et sont ensuite transportées par les courants fluviaux. L’or cristallisé reste lui accroché à la veine de quartz et les atomes ont donc le temps de se lier entre eux, donnant alors une forme très esthétique. Celui-ci est alors bien plus cher puisque son coût ne dépend pas seulement de son prix en or, mais également d’un phénomène de rareté, lui donnant une place de choix comme pièce de collection minéralogique.

Le musée est toujours ouvert au public

Même si l’aile touchée par ce drame est actuellement fermée au public, la grande galerie de l’évolution, les grandes serres et la ménagerie du jardin des plantes restent ouvertes au public aux horaires d’ouverture habituels, ce qui peut constituer une excellente idée d’activité à faire en famille.

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