
Prévision du cours de l’or le 20/03 Record Atteint J.Powell signe !
Prévision du cours de l’or aujourd’hui 20/03. Avec un cours oscillant autour de 3000...
Le 22 avril 2025, l’or a franchi un nouveau sommet historique en dépassant la barre symbolique des 3 500 dollars l’once, soit près de 97 000 euros le kilo. Depuis le début de l’année, le métal précieux affiche une progression de plus de 30 %, surpassant largement les performances des marchés actions. Cette envolée s’inscrit dans un climat d’incertitude où les investisseurs peinent à trouver des repères : entre attentes de baisse des taux, craintes de ralentissement économique et tensions commerciales croissantes, l’or s’impose à nouveau comme une valeur refuge. L’affaiblissement du dollar, les incertitudes autour de la Réserve fédérale, les signaux d’un ralentissement de l’inflation et une demande physique en forte hausse, notamment en Inde, renforcent cette dynamique haussière. Les investisseurs, qu’ils soient particuliers ou institutionnels, se tournent massivement vers l’or pour protéger leur capital.
Si l’on rentre plus dans le détail, cette hausse historique est le fruit d’une combinaison de facteurs techniques, monétaires et géopolitiques. La critique publique de Jerome Powell par Donald Trump, et la menace de son limogeage, ont ravivé les craintes d’une remise en cause de l’indépendance de la Fed. Les minutes publiées le 9 avril montrent un comité partagé, plusieurs gouverneurs défendant la poursuite de la réduction du bilan plutôt qu’un relèvement des taux, nourrissant les espoirs d’une politique plus souple. Sur le plan macroéconomique, les chiffres d’inflation confirment un net ralentissement, avec un indice CPI en hausse de seulement 2,8 % sur un an et un PCE mensuel quasi stable, renforçant l’idée d’un cycle de resserrement terminé. Parallèlement, les tensions commerciales s’intensifient avec une nouvelle enquête américaine sur les minerais critiques, pendant que l’Inde voit son déficit commercial se creuser sous l’effet d’une explosion des importations d’or. Côté flux, les ETF aurifères enregistrent leur plus fort afflux en trois ans, totalisant 226,5 tonnes au premier trimestre, tandis que les fonds chinois se montrent extrêmement actifs. Les banques centrales, en particulier la Chine, poursuivent leurs achats stratégiques avec plus de 2 292 tonnes déclarées fin février. L’offre, quant à elle, reste structurellement contrainte par la chute des découvertes minières et la hausse des coûts de production. Enfin, le franchissement du seuil des 3 500 $ l’once a déclenché une série d’ordres techniques, accentuant la hausse et portant à 28 le nombre de records battus depuis le début de l’année, dont 16 au-dessus de 3 000 $ l’once. L’or reste ainsi, plus que jamais, l’actif privilégié des temps incertains.
La crise sanitaire du coronavirus en 2020 a provoqué un choc économique mondial sans précédent, qui a de nouveau propulsé les investisseurs vers l’or. Dès le début de la pandémie, les marchés financiers ont chuté brutalement et l’activité économique s’est contractée sous l’effet des confinements. Face à l’incertitude extrême quant à l’évolution de la situation sanitaire et économique, les agents économiques ont cherché à sécuriser leurs avoirs. Dans ce contexte, l’or, traditionnellement perçu comme une valeur refuge, a connu un regain d’intérêt massif. Le cours de l’once d’or, qui oscillait autour de 1 500 $ l’once avant la pandémie, s’est apprécié de plus de 30 % en quelques mois. Ainsi, en fin juillet 2020, il dépasse son précédent record de 2011 en atteignant environ 1 930 $ l’once. Quelques jours plus tard, le 4 août 2020, l’or franchit même pour la première fois la barre symbolique des 2 000 $ l’once en cours de séance. En euros, le record est également battu autour de 53 000 € le kilo d’or fin juillet 2020, un niveau inédit. Il s’agit alors du plus haut historique du métal jaune en termes nominaux.
Au-delà de la peur immédiate liée à la crise du Covid-19, plusieurs facteurs économiques de fond expliquent la flambée de l’or en 2020. Tout d’abord, les taux d’intérêt à travers le monde ont été abaissés à des niveaux plancher par les banques centrales en réaction à la récession. On observe même des taux négatifs sur de la dette souveraine ou les dépôts bancaires dans certaines régions. Or, un taux zéro ou négatif change la donne pour l’or. En effet, l’or ne rapportant par nature aucun intérêt, il était pénalisé en période de taux élevés, mais devient comparativement attractif quand les placements obligataires ne rapportent rien ou coûtent de l’argent avec des rendements négatifs. Les investisseurs n’ont donc plus de « coût d’opportunité » à détenir de l’or, ce qui a levé un frein majeur à la hausse de son cours. Deuxièmement, les politiques de relance budgétaire et monétaire déployées face à la pandémie, telles que les plans de soutien de plusieurs milliers de milliards de dollars et la création monétaire massive, ont fait émerger une crainte d’inflation future et de dépréciation des grandes devises. Avec les banques centrales faisant tourner la planche à billets et les dettes publiques en forte hausse, beaucoup d’analystes et d’épargnants ont anticipé une érosion du pouvoir d’achat des monnaies à moyen terme. Dans cette optique, l’or est redevenu un bouclier anti-inflation pour protéger le patrimoine financier.
Enfin, l’ampleur sans précédent de la crise, marquée par les incertitudes sanitaires, les fermetures d’entreprises et les tensions géopolitiques accrues, a créé un climat quasi paniciel qui a attisé la demande spéculative en plus de la demande d’investissement classique. Partout dans le monde, les investisseurs institutionnels ont intensifié leurs positions sur l’or, y compris via des produits financiers adossés à l’or papier, tandis que les particuliers achetaient pièces et lingots en quantités records. L’ensemble de ces éléments combinés explique que l’or ait atteint en 2020 des sommets historiques simultanément en dollars et en euros.
Le pic de 2011 intervient dans le sillage de la grande crise financière de 2008 et en pleine crise des dettes souveraines en zone euro. À la suite de l’effondrement des subprimes et de la récession mondiale de 2008-2009, les investisseurs étaient déjà ébranlés et en recherche de placements sûrs. En 2010-2011, l’inquiétude grandit face aux finances publiques de plusieurs pays européens notamment la Grèce et l’Italie, et au risque d’un effet domino sur tout le système bancaire européen. Parallèlement, la reprise économique reste fragile aux États-Unis, où la crainte d’une rechute en récession est élevée et où la confiance dans le dollar vacille. Dans ce climat d’incertitude généralisée, l’or apparaît à nouveau comme un refuge idéal. De nombreux investisseurs se tournent vers le métal jaune pour se prémunir contre un éventuel krach boursier ou une débâcle monétaire. Cette demande intense fait grimper rapidement le cours de l’or tout au long de l’année 2010 et surtout durant l’été 2011. Fin août 2011, l’once atteint ainsi environ 1 900 $, un nouveau record historique à l’époque, soit aux alentours de 1 300-1 350 € l’once pour un investisseur européen, compte tenu d’un taux de change avantageux pour l’euro cette année-là.
Si l’on rentre plus dans le détail, plusieurs facteurs spécifiques ont contribué à cette flambée de 2011. D’une part, les banques centrales avaient inondé les marchés de liquidités après 2008 en maintenant des taux d’intérêt directeurs très bas et via des programmes d’assouplissement quantitatif appelés quantitative easing. Si ces politiques monétaires ultra-accommodantes ont évité un effondrement du système financier, elles ont aussi alimenté la crainte d’une dépréciation des monnaies et d’un retour de l’inflation à moyen terme, ce qui a renforcé l’attrait de l’or comme valeur tangible. D’autre part, l’été 2011 a été marqué par des événements marquants tels que la dégradation de la note de crédit des États-Unis, avec la perte du triple A en août 2011, ainsi que par les difficultés politiques en Europe à endiguer la crise grecque. Ces facteurs ont accentué la perte de confiance dans les actifs financiers traditionnels. Le résultat fut un effet de levier sur le prix de l’or, qui a culminé à 1 921 $ l’once fin août 2011 et environ 1 895 $ l’once au fixing du 6 septembre. Il est à noter que ce rallye haussier a été suivi d’une correction rapide. En effet, dès l’automne 2011, des prises de bénéfices et des mesures réglementaires ont entraîné un reflux du cours de l’or. Entre son sommet de 2011 et fin 2015, l’once d’or a perdu plus de 40 % de sa valeur, avant de stabiliser sa trajectoire. Le record de 2011 restera alors inégalé pendant près de neuf ans, jusqu’à la crise suivante.
Ce record de 1980 s’explique par un contexte de forte inflation et de grandes incertitudes internationales. À la fin des années 1970, l’économie mondiale subit les chocs pétroliers et une inflation galopante dans de nombreux pays développés. Les conflits géopolitiques amplifient l’inquiétude des investisseurs. En effet, la révolution iranienne de 1979 perturbe gravement l’offre de pétrole, faisant flamber le prix du baril, et l’invasion soviétique de l’Afghanistan en décembre 1979 exacerbe les tensions de la guerre froide. Dans ce climat anxiogène, l’or redevient la valeur refuge par excellence. Les épargnants et investisseurs, inquiets de l’érosion de la valeur des monnaies par l’inflation, se ruent vers le métal jaune pour protéger leur capital. Sous l’effet de cette demande affluente, le cours de l’or s’envole : entre la fin de la convertibilité du dollar en or en 1971 et le début de 1980, le prix passe de 35 $ l’once à 850 $ l’once, culminant à ce record historique en janvier 1980.
Ainsi, plusieurs facteurs structurels et événements spécifiques ont conduit à la flambée de 1980. D’une part, la fin du régime de Bretton Woods en 1971, qui arrimait le dollar à l’or, a libéré le prix de l’or des contraintes fixes, le soumettant à la loi du marché. Avec une décennie marquée par la stagflation, une haute inflation et croissance atone et des tensions Est-Ouest permanentes, le contexte était propice à une « ruée vers l’or ». En quelques années, l’once d’or a pris plus de 1 700 % de valeur par rapport à son niveau de 1970. D’autre part, la perte de confiance dans les monnaies fiduciaires a été aggravée par la hausse vertigineuse des prix de l’énergie et la crainte d’un emballement inflationniste incontrôlé. Il faut noter qu’après le pic de janvier 1980, la situation s’est inversée : la Réserve fédérale américaine, sous l’égide de Paul Volcker, a fortement relevé les taux d’intérêt dans les mois qui ont suivi pour juguler l’inflation, ce qui a contribué à l’éclatement de la bulle sur l’or.
Effectivement, dès le printemps 1980 le cours redescend sous 500 $ l’once et entame une décrue durable au cours des années 1980. Cet épisode illustre bien comment l’or sert de refuge en période de crise, mais aussi que de telles envolées peuvent s’essouffler brusquement une fois les tensions retombées.
En comparant ces trois grandes envolées du cours de l’or à des décennies d’intervalle, on constate que le record de janvier 1980 reste le plus remarquable en valeur réelle, c’est-à-dire corrigée de l’inflation. En effet, 850 $ l’once en 1980 correspondraient à plus de 3 000 $ l’once de 2020-2024 en pouvoir d’achat équivalent. Autrement dit, le pic de 1980 n’a pas encore été dépassé si l’on exprime les prix en dollars constants. À titre de comparaison, le sommet d’environ 1 920 $ atteint en 2011 vaudrait environ 2 600 $ actuels, et celui de 2020, aux alentours de 2 050 $, environ 2 500 $ une fois l’inflation récente prise en compte. Les records plus récents de 2011 et 2020, bien qu’impressionnants, restent donc en deçà du record de 1980 en termes réels, ce dernier ayant eu lieu à une époque de pouvoir d’achat du dollar bien plus élevé qu’aujourd’hui.
Enfin, il faut souligner que les taux de change historiques utilisés pour convertir les prix en euros influent sur la perception de ces records du point de vue européen. Par exemple, en 2011, l’euro était particulièrement fort, autour de 1,40 dollar. Le record de cette année-là correspondait donc à un prix d’or d’environ 1 350 euros l’once, ce qui est nettement inférieur au record de 2020, situé entre 1 650 et 1 700 euros l’once, alors même qu’en dollars, l’écart entre les deux sommets était relativement modeste. De même, pour 1980, nous avons converti via le franc français de l’époque. Avec un dollar équivalant à environ 4 francs en janvier 1980, soit près de 0,61 euro, on obtient environ 520 euros l’once d’or. Ce chiffre peut sembler faible, mais il ne tient pas compte de l’inflation ultérieure ni du changement de régime monétaire.
Il convient donc d’être prudent lorsqu’on compare ces records en euros nominaux, car une bonne part de la différence provient des variations de change entre le dollar et les monnaies européennes. D’ailleurs, l’histoire récente illustre bien ce point : en mars 2022, à l’occasion de l’invasion de l’Ukraine, le cours de l’or est monté jusqu’à 1 870 € l’once, un record absolu en euros, sans pour autant dépasser son plus haut de 2020 en dollars. Cela démontre que la monnaie de référence dans laquelle on exprime le prix de l’or peut déplacer le « record » perçu.
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