Le souverain, une pièce d’or au cœur de cinq siècles d’histoire monétaire
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L’or fascine l’humanité depuis des millénaires, des pharaons égyptiens aux chercheurs d’or du Far West. Ce métal précieux a toujours symbolisé la richesse et la sécurité et au fil des siècles, l’or a acquis le statut de valeur refuge. Quand tout va mal, que ca soit des guerres, des crises financières ou une inflation galopante, on voit systématiquement les investisseurs et les épargnants se ruer sur le précieux métal jaune.
L’histoire contemporaine du cours de l’or dessine, en filigrane, la cartographie des grands bouleversements économiques et géopolitiques des cinquante dernières années.
Au début des années 1970, le métal jaune s’échange encore autour de 35 dollars l’once, soit environ 1 125 dollars le kilo, dans un système monétaire international encore arrimé à l’étalon-or. L’année 1971 marque cependant un tournant décisif avec la suspension par Richard Nixon de la convertibilité du dollar en or qui libère les cours. En moins d’une décennie, porté par les chocs pétroliers de 1973 et 1979, l’inflation à deux chiffres dans les économies occidentales et la montée des frictions Est-Ouest avec notamment l’invasion soviétique de l’Afghanistan, il s’envole jusqu’à environ 850 dollars l’once en janvier 1980, soit près de 27 300 dollars le kilo.
Lorsque l’inflation est progressivement jugulée dans les années 1980 et que la stabilité monétaire s’impose, l’or entre dans une longue phase de consolidation. Les années 1990 incarnent un moment de confiance quasi euphorique dans la finance mondiale pendant laquelle la désinflation, l’ouverture des marchés, la montée en puissance des valeurs technologiques et la fin de la guerre froide réduisent considérablement la demande pour la valeur refuge de référence. Le prix de l’once se stabilise entre 300 et 400 dollars, soit 9 600 à 12 800 dollars le kilo. Pendant l’ère de la mondialisation triomphante, les banques centrales se délestent de leurs stocks, persuadées que le précieux métal jaune perd son rôle central.
Mais cette parenthèse se referme brutalement en 2008 avec l’irruption de la crise financière mondiale. Dès le premier trimestre, l’or franchit pour la première fois la barre symbolique des 1 000 dollars l’once, soit environ 32 150 dollars le kilo, porté par l’effondrement de Bear Stearns et les craintes systémiques. Au cœur de la tourmente déclenchée par la faillite de Lehman Brothers en septembre, le marché connaît une phase de liquidations massives pendant laquelle les investisseurs vendent temporairement leurs positions en or pour répondre aux appels de marge, entraînant une correction vers 700 à 750 dollars l’once, soit 22 500 à 24 000 dollars le kilo. Cette respiration n’est cependant qu’un contretemps et à la fin de l’année, avec la mise en œuvre de politiques monétaires non conventionnelles et la baisse spectaculaire des taux directeurs, l’or retrouve rapidement son statut de valeur refuge et en décembre 2008, il se stabilise autour de 850 à 880 dollars l’once, soit environ 27 300 à 28 300 dollars le kilo, amorçant ainsi le cycle haussier qui culminera dans les années suivantes.
En 2011, au plus fort de la défiance, l’once atteint environ 1 900 à 2 000 dollars, soit 61 000 à 64 000 dollars le kilo. L’or devient alors le refuge privilégié d’une économie mondiale en proie au doute, nourrissant également un engouement inédit pour les ETF adossés à l’or et pour les achats institutionnels massifs.
Après cette flambée, une phase de respiration s’installe entre 2013 et 2018, une période où les marchés financiers se redressent, la confiance revient et où les politiques monétaires ultra-accommodantes dopent les actifs risqués et détournent une partie des capitaux de l’or. Le prix recule vers une zone de 1 200 à 1 300 dollars l’once, soit 38 000 à 42 000 dollars le kilo. Le métal jaune ne disparaît pas pour autant du paysage patrimonial, mais il se fait plus discret, porté essentiellement par une demande asiatique stable et les achats silencieux de certaines banques centrales.
La tendance se renverse à nouveau dès 2019, dans un contexte international plus heurté. Les tensions commerciales sino-américaines, puis la pandémie mondiale de 2020, les politiques monétaires massives et surtout le retour d’une inflation durable à des niveaux inédits depuis quatre décennies, redonnent à l’or son statut central. Dès cette période, l’once franchit les 1 700 à 1 800 dollars, ce qui correspond à 45 000 à 50 000 euros le kilo. Puis, avec la guerre en Ukraine, les crises énergétiques, la montée des conflits géopolitiques et la remise en cause du statut de valeur refuge du dollar, la demande pour l’or explose.
Entre 2022 et 2025, les prix de l’or atteignent des niveaux historiques et le kilo dépasse régulièrement les 90 000 euros, avec des pointes avoisinant 110 000 euros dans les phases de tension maximale. Cette envolée spectaculaire consacre l’or comme actif stratégique dans un monde où la confiance dans les monnaies fiduciaires s’érode et où les équilibres géopolitiques se fragmentent.
Dans le contexte économique actuel, transmettre un patrimoine familial devient un véritable casse-tête. Faut-il acheter de l’immobilier, placer en bourse, ou enterrer un trésor au fond du jardin ? Parmi toutes les options, l’or physique tire son épingle du jeu. Mais pourquoi l’or reste-t-il un outil privilégié de transmission patrimoniale ? C’est ce que nous allons explorer maintenant.

Depuis l’Antiquité, l’or a servi de monnaie universelle et de réserve de richesse. On le retrouve dans les tombes des pharaons, dans les monnaies romaines ou les bijoux de famille transmis de génération en génération. Si nos ancêtres lui ont fait confiance, ce n’est pas un hasard, c’est parce que l’or est inaltérable. Il ne rouille pas, ne se décompose pas et sa rareté lui confère une valeur intrinsèque reconnue partout sur la planète. Contrairement à un billet de banque qui peut perdre sa valeur si le pays fait faillite, une pièce d’or de 20 francs frappée sous Napoléon garde un attrait intemporel et sa valeur ne fait qu’augmenter avec le temps.
Résistant aux crises économiques et monétaires, l’or a traversé indemne des épisodes où bien d’autres actifs se sont effondrés comme lors de la grande dépression de 1929 ou plus récemment pendant la crise financière de 2008. Le cours de l’or a alors grimpé pendant que les marchés boursiers dévissaient, reflétant la confiance que les épargnants placent en lui en période de trouble. Dans un monde où les indices boursiers jouent aux montagnes russes et où les monnaies peuvent perdre de leur valeur, l’or offre une forme de stabilité rassurante. En un demi-siècle, le métal jaune a ainsi multiplié sa valeur par plus de 50, ce qui illustre sa capacité à préserver le pouvoir d’achat sur le long terme.
Lorsque les actions plongent ou que la récession menace, l’or, lui, voit généralement sa demande augmenter, c’est pour cela qu’on le qualifie de bouclier anti-crise. Pendant les épisodes d’hyperinflation ou de forte dépréciation monétaire, l’or a toujours servi de refuge aux épargnants. Dans les années 1970, alors que l’inflation dépassait 10 % par an, le cours de l’or s’envolait de plus de 20 % annuellement en moyenne, offrant un rendement réel d’environ +12 % aux investisseurs, de quoi compenser largement la hausse des prix.
Bien sûr, cela ne veut pas dire que l’or grimpe en ligne droite sans jamais corriger, il a connu des phases de baisse, par exemple dans les années 1980-90 quand l’économie était très florissante. Mais sur la très longue durée, il affiche une résilience remarquable face aux aléas économiques. Posséder de l’or dans son patrimoine familial, c’est un peu comme avoir une assurance anti-catastrophe financière.
L’or bénéficie d’un régime fiscal plutôt clément sur le long terme, ce qui le rend d’autant plus intéressant pour la transmission du patrimoine. En France notamment, les lingots et les pièces d’or d’investissement ne sont pas soumis à la TVA à l’achat. Il ne sont pas soumis non plus à un impôt annuel, contrairement à l’impôt sur la fortune immobilière. La fiscalité n’intervient qu’au moment de la revente, et là, bonne nouvelle pour les investisseurs patients, après 22 ans de détention, la plus-value réalisée sur la vente de l’or est totalement exonérée d’impôts. Pour bénéficier de cette exonération, il est très important de pouvoir prouver la date d’acquisition initiale, par exemple via la facture d’achat ou un document notarié. Dans le détail, la décote fiscale est de 5% par an à partir de la troisième année de détention, ce qui aboutit à une exonération totale au bout de 22 ans de possession. C’est pourquoi l’or se prête bien à la transmission intergénérationnelle.
Si on revend plus tôt, la fiscalité offre deux options, soit payer une taxe forfaitaire sur le montant de la vente de 11,5%, la Taxe sur les Métaux Précieux, soit opter pour la taxe sur la plus-value réelle à 36,2% dont 19% d’impôt et 17,2% de prélèvements sociaux, qui s’appliquent uniquement sur les gains réalisés entre le montrant d’achat et de vente. Cette seconde option est souvent plus avantageuse si on a une preuve du prix et de la date d’achat, car elle permet de bénéficier d’un abattement de 5% par an à partir de la troisième année de détention. À défaut de justificatif, c’est la taxe forfaitaire de 11,5 % qui s’applique d’office lors de la revente. L’or bénéficie ainsi d’une fiscalité différée et allégée qui, bien utilisée, limite fortement l’impact fiscal au moment de la transmission patrimoniale.
La fiscalité sur les dons d’or est elle aussi avantageuse, qu’elle se fasse par don manuel ou par acte notarié. L’acte notarié est toutefois recommandé car il assure une traçabilité parfaite et il constitue une preuve officielle de la donation, ce qui permet de dater précisément le don et ainsi de bénéficier des abattements dans les meilleures conditions, sans risque de requalification ou de redressement futur. Mais le don manuel est lui aussi parfaitement légal pour un bien meuble comme l’or, il reste néanmoins soumis à déclaration fiscale dans le mois qui suit sa réalisation. Deux formulaires existent pour remplir cette obligation légale, le Cerfa n°2735, pour les dons inférieurs à 15 000 € qui sont souvent exonérés grâce aux abattements familiaux et le Cerfa n°2734, pour les montants supérieurs à 15 000 €, qui peut déclencher le paiement des droits de donation, qui dépendent à la fois du lien de parenté entre le donateur et le bénéficiaire et du montant transmis.
Voici les principaux abattements en vigueur en 2025 pour les donations :
| Lien de parenté | Abattement applicable (2025) |
| Parent → Enfant (ligne directe ascendante ou descendante) | 100 000 € par parent et par enfant, voir impots.gouv.fr pour plus de détails. |
| Grand-parent → Petit-enfant | 31 865 € par grand-parent et par petit-enfant, voir impots.gouv.fr pour plus de détails. |
| Frère ou sœur | 15 932 € par bénéficiaire, voir impots.gouv.fr pour plus de détails. |
| Oncle/tante → Neveu/nièce | 7 967 € voir impots.gouv.fr pour plus de détails. |
| Personne non parente (ou parent éloigné au-delà du 4ème degré) | 1 594 € |
Chaque abattement s’apprécie par couple donateur/donataire et se reconstitue tous les 15 ans. Cela signifie par exemple que chaque parent peut donner 100 000 € à chaque enfant sans taxation, et recommencer 15 ans plus tard. Un abattement supplémentaire de 159 325 € est accordé si le bénéficiaire est une personne handicapée et il est cumulable avec les autres abattement. Un couple peut ainsi transmettre 200 000 € à chacun de ses enfants tous les 15 ans en franchise de droits. De même, chaque grand-parent peut donner 31 865 € à chaque petit-enfant sans impôt, ce qui fait que pour un petit-enfant ayant encore ses 4 grands-parents, le total peut monter à 4 × 31 865 € = 127 460 € reçu sans droits tous les 15 ans. Ces abattements encouragent clairement la transmission du patrimoine de son vivant, en allégeant voire annulant le coût fiscal de donations réparties dans le temps.
Si la valeur de la donation dépasse l’abattement disponible, la fraction excédentaire est soumise aux droits de donation selon un barème d’imposition progressif. Ce barème dépend également du lien de parenté et en ligne directe (enfants <> parents), il s’échelonne de 5 % pour la tranche la plus basse jusqu’à 45 % pour la tranche au-delà d’environ 1,8 million d’euros transmis. Entre ces deux extrêmes, il y a des paliers intermédiaires avec 20 % au-delà de ~15 000 €, 30 % au-delà de ~552 000 €, etc. L’important est de comprendre que ce barème s’applique après déduction des abattements vus plus haut. Donc tant qu’on est en dessous des seuils, la transmission d’or n’est pas taxée et si on les dépasse, ce n’est pas un taux unique sur tout, mais un impôt calculé progressivement sur la portion au-dessus. Bien optimiser, c’est donc souvent donner en plusieurs fois pour utiliser plusieurs fois les abattements plutôt que tout d’un coup.
Lorsqu’une personne décède, l’ensemble de ses biens entre alors dans ce qu’on appelle la masse successorale, c’est-à-dire l’inventaire de tout ce qu’elle possédait pour ensuite le répartir entre les héritiers. Cela suppose d’évaluer la valeur de l’or au jour du décès et de l’indiquer dans la déclaration de succession. Une fois l’or intégré dans la succession, on applique les abattements successoraux en fonction du lien de parenté, sur le même principe que pour les donations. En 2025, les principaux abattements en matière de droits de succession sont :
| Héritier (lien de parenté) | Abattement en succession |
| Conjoint / PACS | Exonération totale (0 € de droits, quel que soit le montant) |
| Enfant (chaque parent → chaque enfant) | 100 000 € |
| Petit-enfant (si héritier direct) | 100 000 € |
| Frère / Sœur | 15 932 € |
| Neveu / Nièce | 7 967 € |
| Tiers, concubin, parent éloigné | 1 594 € |
Vous remarquerez que les montants sont les mêmes qu’en donation, sauf pour les petits-enfants, où en donation on a une exonération de 31 865 € par grand-parent, alors qu’en succession directe, un petit-enfant n’a droit qu’à 1 594 €. C’est parce qu’en principe un petit-enfant ne vient à hériter directement de ses grands-parents que s’il représente son parent prédécédé. Dans ce cas, il prend la place de son parent et bénéficie de l’abattement de 100 000 € de celui-ci. En revanche, si un grand-parent décide par testament de gratifier un petit-enfant en plus de ses enfants encore en vie, là c’est une transmission hors ligne directe et l’abattement n’est que de 1 594 €. C’est un peu technique, mais retenez que la fiscalité encourage à transmettre aux enfants avant les petits-enfants. Si les valeurs héritées d’or et des autres biens dépassent les abattements, alors les droits de succession s’appliquent sur le surplus, selon le barème progressif semblable à celui des donations. Pour les héritiers en ligne directe on retrouve les tranches de 5 % à 45 % et pour les frères et sœurs c’est 35 % puis 45 %. Pour les neveux, le taux applicable est de 55 % et pour les non-parents c’est même 60 %.
Si vous héritez de quelques lingots ou pièces et vous décidez quelques temps après de les vendre, l’administration considère que le prix d’acquisition de l’héritier est la valeur déclarée au décès. Donc, si vous vendez assez rapidement l’or hérité, il y a de fortes chances que la plus-value réalisée soit faible voire nulle et qui dit plus-value nulle, dit pas d’impôt sur la plus-value. L’héritier peut donc éviter la taxe forfaitaire sur les métaux précieux en choisissant le régime de taxation sur la plus-value réelle. Dans le cas d’un héritage, le justificatif est l’attestation ou l’acte notarié de dévolution successorale qui prouve que vous avez reçu ces biens par succession à telle date, avec telle valeur.
En somme, l’or demeure l’un des moyens les plus sûrs et les plus intelligents de transmettre un patrimoine. Actif tangible, universel et inaltérable, il traverse les crises et les générations sans perdre son éclat ni sa valeur. Dans un monde où la monnaie se déprécie et les marchés vacillent, l’or conserve son rôle de valeur refuge et de garant de stabilité. Sa fiscalité avantageuse, sa portabilité et sa simplicité de transmission en font un vecteur patrimonial idéal, alliant tradition, sécurité et liberté. Si vous souhaitez acheter de l’or au meilleur prix, rendez-vous sur la boutique Abacor.fr !
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