Le Louis d’or, une pièce d’or mythique

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Le louis d’or incarne quatre siècles d’histoire monétaire et politique française et illustre, à travers son évolution, la transformation progressive du régime et de la société, depuis l’affirmation du pouvoir absolu de la monarchie jusqu’à l’émergence de la République, reflétant ainsi les mutations profondes des institutions, des hiérarchies sociales et des valeurs qui ont façonné la France moderne. Conçu sous Louis XIII pour stabiliser le système monétaire et rivaliser avec les puissantes monnaies ibériques, il devient rapidement un instrument de prestige autant qu’un étalon de valeur. Chaque modification de son poids, de son titre ou de son effigie traduit non seulement les soubresauts financiers du royaume mais aussi la volonté des souverains de projeter leur autorité au niveau national et international grâce à ce symbole économique.

Qu’est-ce qu’un Louis d’or ?

Le terme Louis d’or désigne originellement la monnaie d’or française emblématique frappée sous l’Ancien Régime, de 1640 sous Louis XIII jusqu’à la Révolution de 1789​. Il tire son nom du roi Louis XIII, premier souverain à avoir fait frapper cette pièce d’or à son effigie. Le louis d’or a ensuite servi d’étalon monétaire en France pendant un siècle et demi. Après la chute de la monarchie royale, la tradition s’est perpétuée à travers les pièces de 20 francs or introduites sous Napoléon, que le public a continué d’appeler familièrement Louis d’or par habitude. Le terme a continué à s’étendre par la suite par abus de langage, Louis d’or désigne maintenant toute pièce d’or ancienne française. Cependant, toutes ces pièces ne présentent pas le même poids d’or, ni la même valeur numismatique, comme le montre le tableau ci-dessous :

EffigieAnnées de frappeValeur facialePoids brut (g)Titre (‰)Diamètre (mm)
Louis XIII – Louis d’or (1er modèle)1640-16431 Louis~6,75917~25
Louis XIV – Louis d’or à la mèche longue1643-16461 Louis~6,75917~25
Louis XIV – Louis d’or au buste enfantin1646-16501 Louis~6,75917~25
Louis XIV – Louis d’or au buste lauré1650-17151 Louis~6,75917~25
Louis XV – Louis d’or au buste enfantin1715-17231 Louis~6,75917~25
Louis XV – Louis d’or au bandeau1740-17741 Louis~8,158917~24
Louis XVI – Louis d’or aux écus1774-17921 Louis~7,649917~23
20 francs Bonaparte Premier Consul1803-180420 francs6,4590021
20 francs Napoléon Ier Empereur1805-181420 francs6,4590021
20 francs Louis XVIII – Buste de Louis XVIII1816-182420 francs6,4590021
20 francs Charles X – Buste de Charles X1824-183020 francs6,4590021
20 francs Louis-Philippe – Buste de Louis-Philippe Ier1830-184820 francs6,4590021
20 francs Cérès – Tête de Cérès (IIe République)1849-185120 francs6,4590021
20 francs Napoléon III – Tête nue1852-185720 francs6,4590021
20 francs Napoléon III – Tête laurée1861-187020 francs6,4590021
20 francs Génie – Génie debout écrivant1871-189820 francs6,4590021
20 francs Marianne Coq – Tête de Marianne / Coq1899-191420 francs6,4590021

Les véritables pièces appelées Louis d’or existaient en plusieurs formats, chacun correspondant à une valeur monétaire précise dont le demi-Louis, le double Louis, le quadruple Louis et le très impressionnant dix Louis d’or. Ces pièces circulaient comme monnaie dans le royaume et servaient aux échanges importants, au paiement des soldes, aux dotations ou aux transactions de la noblesse. Leur usage dépendait souvent du niveau de richesse de la personne qui les détenait. Les demi-Louis facilitaient eux les paiements quotidiens, tandis que les pièces de grande valeur étaient surtout utilisées dans les milieux aristocratiques. Certaines versions encore plus exceptionnelles ont été frappées en quantité très limitée, comme les huit, seize ou vingt Louis d’or, relevaient davantage à la collection et comme symbole de puissance que de monnaie courante. Ces pièces, souvent offertes comme dons diplomatiques ou conservées comme trésors, étaient rarement vues par le commun du peuple.

À côté des Louis d’or, le système monétaire français de l’Ancien Régime reposait sur un ensemble de pièces complémentaires en argent et en cuivre destiné à couvrir tous les besoins du quotidien. Les pièces les plus courantes étaient les pièces en argent, à commencer par l’écu d’argent, d’une valeur de 6 livres tournois qui était la pièce d’argent la plus grande. Mais il existait aussi d’autres pièces de moindre valeur mais bien plus courantes comme le demi-écu, le quart d’écu et les petites pièces divisionnaires appelées sols ou sou, liards et deniers. Ces pièces en argent assuraient la majeure partie des transactions ordinaires, notamment pour l’achat de denrées, le règlement de salaires ou les paiements de redevances. En dessous, les pièces en cuivre, comme le double tournois ou le denier, permettaient les échanges les plus modestes. Ce système monétaire hiérarchisé traduisait l’organisation sociale de l’époque, les pièces d’or circulaient dans les sphères élevées de la société, tandis que l’argent et le cuivre réglaient la vie quotidienne du peuple.

Origines du Louis d’or

Au début du XVIIe siècle, le système monétaire français reposait sur la livre tournois et des pièces d’or comme l’écu d’or, mais celles-ci souffraient de variations de poids et de titre dues aux manipulations des rois précédents. En 1640, le roi Louis XIII, conseillé par son ministre Claude de Bullion et le cardinal de Richelieu, lance une grande réforme monétaire pour restaurer la confiance dans la monnaie​. Il s’agit de stabiliser la valeur de l’or français, de rivaliser avec les puissantes monnaies espagnoles en or telles que le doublon et la pistole et de fournir des pièces d’échange fiables pour l’économie​. Cette réforme aboutit à la création d’une nouvelle gamme de monnaies d’or frappées au balancier, une technologie moderne pour l’époque qui assure un meilleur contrôle du poids que l’ancienne frappe au marteau​. Il est d’ailleurs possible de retrouver un authentique balancier monétaire à vis à Paris qui a notamment servi à frapper des Louis d’or du XVIème au XIXe siècle à la station de métro Pont-Neuf, un quai décoré sur le thème de la monnaie de Paris.

Création sous Louis XIII

Le premier louis d’or fut frappé au printemps 1640, probablement le 31 mars 1640 à l’atelier de Saint-Germain-en-Laye​. D’après l’édit royal, cette nouvelle pièce en or pèse 6,752 g, soit deux fois le poids de l’ancien écu d’or de 3,376 g pour un titre de 22 carats soit 917‰ d’or fin​. Sa valeur est alors fixée à 10 livres tournois, équivalant à 2 écus d’or ou 11 livres et 10 sols de la vieille monnaie. Le louis d’or s’insère ainsi dans le système monétaire et on commence à exprimer les grandes sommes en louis plutôt qu’en livres. En effet, le roi peut, par de nouvelles ordonnances ajuster la valeur en livres du louis sans toucher à la pièce elle-même, ce qui la met en quelque sorte à l’abri des fluctuations de la livre tournois​. Le louis d’or s’impose dès lors non seulement comme un instrument de paiement prestigieux, mais aussi comme une forme de placement refuge pour les élites de l’époque.

En 1641, un Louis d’or frappé sous Louis XIII, présentait sur son avers le buste lauré du roi et sur son revers une croix formée de quatre L couronnés, séparés par des fleurs de lys​. Ce motif de croix au monogramme royal est inspiré des pistoles espagnoles et deviendra caractéristique des louis d’or. La légende latine du revers, « CHRS REGN VINC IMP » pour Christus regnat, vincit, imperat, reflète la devise sacrale de la monarchie française.​

Par la suite, Louis XIII fait frapper des louis d’or jusqu’à sa mort en 1643. Outre la pièce de 10 livres, dite louis simple, la réforme de 1640 prévoit une série de pièces d’or:

  • le demi-louis soit 5 livres
  • le louis équivalent à 10 livres
  • le double louis de 20 livres
  • le quadruple louis correspondant à 40 livres
  • le dix louis valant 100 livres​

Cette dernière pièce, pesant près de 67,5 g d’or fut fabriquée en très petit nombre à des fins honorifiques et devint la plus grande monnaie d’or jamais frappée en France​. Les louis d’or standards ne portent pas de valeur faciale sur la pièce et arborent sur une face le portrait du roi de France en buste lauré à l’antique et sur l’autre face un motif représentant le monogramme royal avec plusieurs L entrelacés sous des couronnes. Ces caractéristiques iconographiques, définies par le graveur général Jean Warin, resteront en grande partie celles des louis d’or tout au long de l’Ancien Régime​.

L’ère du Roi-Soleil

Lorsque Louis XIV succède à son père en 1643, le louis d’or est déjà solidement établi dans le système monétaire français. Durant la longue période de son règne personnel à partir de 1661, le Roi-Soleil fait du louis d’or un instrument de prestige reflétant la puissance retrouvée de la France. Louis XIV, grand amateur de numismatique formé par Jean Warin lui-même​, veille à la qualité artistique de ses monnaies. Son effigie évolue au fil des années de jeune roi à la mèche longue à roi combattant au buste cuirassé, donnant lieu à de nombreux millésimes.

Sur le plan technique et économique, le louis d’or va connaître plusieurs réajustements durant le règne de Louis XIV, reflétant les aléas financiers du royaume. En effet, les dépenses considérables générées par les guerres et les chantiers royaux, entraînent une pénurie relative de métaux précieux. Pour y remédier, le gouvernement modifie à plusieurs reprises le poids et la valeur légale du louis d’or. Ainsi, en 1709, en pleine guerre de Succession d’Espagne, un édit augmente le poids théorique du louis d’or à environ 8,158 g, toujours avec 917‰ d’or fin​. Parallèlement, le cours légal du louis est relevé à 20 livres au lieu de 11,5 livres à l’origine, reflétant une forte dévaluation de la livre tournois. Autrement dit, à la fin du règne de Louis XIV, il faut quasiment deux fois plus de livres qu’en 1640 pour acquérir la même quantité d’or,  la monnaie de compte a donc perdu la moitié de sa valeur réelle par rapport à l’or​. Cette manipulation du cours de la monnaie montre que la dévaluation n’est pas un phénomène récent.

Malgré ces ajustements monétaires, le louis d’or reste sous Louis XIV une pièce fortement prisée, symbole de prospérité. C’est durant ce règne que le louis d’or atteint son zénith en termes de diffusion et de prestige et les pièces sont maintenant frappées en série avec une grande précision. Des quantités importantes sont alors frappées dans les divers ateliers du royaume, notamment à Paris, Lyon et Aix et même dans les territoires récemment conquis, où Louis XIV introduit des émissions locales à son effigie pour asseoir son autorité. Ainsi, à Lille, rattachée à la France par le traité d’Aix-la-Chapelle en 1668, un atelier monétaire est réorganisé dès 1670 pour émettre des louis d’or et des écus aux armes royales. À Strasbourg, annexée en 1681 après une politique habile d’occupation, un atelier est ouvert en 1682, frappant des monnaies marquées du symbole du roi très-chrétien. À Perpignan, cédée par l’Espagne lors du traité des Pyrénées en 1659, l’atelier royal, réactivé à partir de 1660, frappe les espèces françaises destinées à ancrer l’autorité louis-quatorzienne dans ce territoire nouvellement français. Chaque frappe locale n’est donc pas seulement une nécessité économique, elle devient un véritable instrument de propagande, affirmant le pouvoir du roi jusque dans les poches de ses nouveaux sujets.

Bien que les louis d’or aient été frappés dans de nombreux ateliers à travers le royaume, l’effigie royale demeure identique d’un atelier à l’autre, garantissant ainsi l’unité symbolique de la monarchie. Chaque pièce, qu’elle soit émise à Paris ou dans une province reculée, arbore donc le même buste du roi, selon les modèles gravés officiels fournis par l’atelier principal de Paris. La seule différence notable réside dans la lettre d’atelier, discrètement apposée sur la pièce, généralement au revers, sous les armes ou à proximité de la légende. Cette lettre permettait de contrôler la qualité des frappes provinciales et de retracer l’origine de chaque monnaie.

Ainsi, les principales lettres et villes associées sont les suivantes : A pour Paris, B pour Rouen, C pour Rennes, D pour Lyon, E pour Aix-en-Provence, F pour Nantes, G pour Saint-Lô, H pour La Rochelle, I pour Limoges, K pour Bordeaux, L pour Bayonne, M pour Toulouse, N pour Dijon, O pour Pau, P pour Montpellier, Q pour Perpignan, R pour Clermont-Ferrand, S pour Reims, T pour Nantes, V pour Amiens, W pour Lille, et BB pour Strasbourg.

Le louis d’or contribue ainsi au rayonnement économique de la France du Roi-Soleil. Notons qu’à côté des pièces courantes, Louis XIV fait frapper quelques exemplaires de pièces gigantesques, les huit louis, seize louis et vingt louis d’or destinées à être offertes en cadeaux diplomatiques ou à enrichir les trésors, prolongeant la tradition inaugurée par son père​. Ces pièces hors normes, pouvant peser jusqu’à 67 g pour le 20 louis, n’ont pas circulé et relèvent du domaine du prestige numismatique.

De Louis XV à Louis XVI

Sous Louis XV entre 1715 et 1774, arrière-petit-fils et successeur de Louis XIV, le louis d’or continue d’être émis, mais va traverser des périodes économiques tumultueuses. Après la mort de Louis XIV en 1715, la France est très endettée et le Régent, Philippe d’Orléans, cherche des solutions pour alléger la dette publique et relancer l’économie. Il est conseillé par John Law, un économiste et banquier écossais, partisan d’un système monétaire fondé sur la monnaie fiduciaire, c’est-à-dire la monnaie papier, par opposition à la monnaie métallique constituée d’or et d’argent qui devient contrôleur général des finances. Il met en place le fameux système de Law entre 1716 et 1720, qui finit en banqueroute. Durant cette période, la production de louis d’or est d’abord suspendue, puis fortement perturbée. John Law, cherche alors à remplacer les espèces métalliques par des billets et fait fondre de nombreux louis d’or. Mais après l’éclatement de la bulle financière en 1720, la confiance revient vers l’or, ce qui conduit à la reprise de la frappe. Une réforme, mise en place en 1726, vient alors stabiliser le système monétaire, le poids du louis d’or est alors fixé à  8,16g pour un titre de 917‰, avec une valeur légale de 24 livres tournois. Cette valeur de 24 livres par louis d’or restera en vigueur jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.

Les décennies suivantes voient de légères fluctuations du poids et de la teneur en or, au gré des besoins du Trésor, mais sans bouleversement majeur. Sous Louis XV, on distingue divers types de louis d’or par leur iconographie, le louis d’or dit aux lunettes de 1726, avec un buste du roi à tête nue et des boucles de cheveux en lunettes, le louis au bandeau après 1740, présentant le roi avec un bandeau dans les cheveux, etc. Chacun de ces types correspond à de subtiles évolutions du portrait royal ou des armoiries au revers, sans incidence sur la valeur en or de la pièce. En parallèle, le louis d’or reste décliné en demi, double, quadruple, pour les besoins de l’économie et ces divisions et multiplications conservent des proportions de poids respectant l’étalon du louis simple.

Lorsque Louis XVI monte sur le trône en 1774, il hérite d’un système monétaire stable en apparence, mais fragilisé par la dette. Le jeune roi fait réaliser en 1785 l’ultime réforme du louis d’or avec le poids théorique du louis qui est désormais fixé à 7,65g, toujours à 917‰ d’or fin, pour une valeur inchangée de 24 livres. Autrement dit, on taille 32 louis d’or dans un marc d’or, une unité de poids de 8 onces qui correspond à environ 244,75g. Ce changement vise à alléger légèrement la pièce tout en maintenant sa valeur faciale, probablement afin de réduire les coûts de fabrication. Le louis d’or de Louis XVI présente le profil du roi avec ses cheveux noués d’un ruban, d’où le nom de louis au ruban donné par les collectionneurs et il sera frappé jusqu’en 1792, année où la monarchie s’effondre.

La révolution

En effet, la Révolution française marque la fin du Louis d’or en tant que monnaie en circulation. Dès 1791, l’Assemblée législative décide l’arrêt de la frappe des pièces d’or au profil royal. Louis XVI, déclaré officiellement déchu le 10 août 1792, voit ainsi ses dernières pièces frappées à son effigie cette année-là. La jeune République émet à la place des pièces appelées 24 livres, des monnaies d’or sans portrait royal, communément appelées par les numismates les Louis d’or républicains, de même poids que les monnaies de Louis XVI, mais dont les légendes ou l’iconographie ont été modifiées ou surfrappées pour effacer les symboles monarchiques. Ainsi, la monnaie dite Liberté se distingue par une iconographie résolument républicaine, représentant soit une tête coiffée d’un bonnet phrygien et parfois ceinte d’une couronne de laurier ou auréolée de rayons, soit un génie gravant la Constitution, figure allégorique majestueuse généralement accompagnée de la devise républicaine affirmant la souveraineté du peuple et la rupture définitive avec l’imagerie monarchique. Mais très vite, compte tenu des troubles économiques, l’or disparaît de la circulation et en 1795, le système décimal est instauré avec le franc comme nouvelle unité monétaire, il n’y aura plus d’émission de louis d’or stricto sensu.

De Napoléon aux Républiques

Après une décennie révolutionnaire chaotique sur le plan monétaire, c’est le Premier Consul Napoléon Bonaparte qui rétablit une monnaie d’or stable en France. Par la loi du 7 germinal an XI du 28 mars 1803, il crée le franc germinal​. Cette réforme introduit notamment une pièce d’or de 20 francs qui vient prendre la relève du louis d’or​. Très vite, le public et les institutions adoptent cette pièce de 20 francs or comme nouveau standard. Par un curieux héritage linguistique, on la surnomme familièrement Napoléon, du nom de Napoléon Bonaparte dont le profil figure sur les premières émissions. Ce nom restera d’usage pour désigner toutes les pièces françaises de 20 francs en or au XIXe siècle, y compris sous des régimes postérieurs où Napoléon n’est plus au pouvoir​.

Le Napoléon 20 francs or est donc en quelque sorte le descendant direct du louis d’or, mais il s’en distingue par ses caractéristiques et son contexte. D’un point de vue technique, Napoléon fixe des normes strictes, la pièce de 20 F est frappée en or à 900‰, soit 90 % d’or pur dans l’alliage qui compose la pièce qui pèse 6,4516 g et mesure 21 mm de diamètre​. Le poids d’or pur contenu dans la pièce de 20 francs or est donc de 5,81 g. Ces spécifications resteront inchangées pour toutes les pièces de 20 francs or françaises de 1803 à 1914. À titre de comparaison, le louis d’or de Louis XVI dernier du nom pesait 7,65 g à 917‰, soit ~7,0 g d’or fin. Visuellement, les pièces de 20 francs diffèrent des louis d’or, l’avers porte le portrait du souverain ou un symbole républicain, et le revers affiche explicitement la valeur faciale « 20 FRANCS » entourée d’une couronne de laurier ou d’un motif allégorique, avec la date. La tranche est striée pour empêcher le rognage du métal​ par les bords.

Napoléon Bonaparte fait frapper ses pièces d’or d’abord en tant que Premier Consul avec la 20 francs profil lauré Bonaparte Premier Consul  entre 1803 et 1804, puis comme Empereur avec l’effigie Napoléon Empereur de 1804 à 1814. Après la chute de Napoléon Ier, les rois de la restauration, Louis XVIII et Charles X, ainsi que le roi Louis-Philippe Ier sous la monarchie de Juillet, continuent tous d’émettre des pièces de 20 francs or à leur effigie​.  Bien que le souverain change, le nom de Napoléon reste communément utilisé pour désigner ces pièces de 20 francs, en raison de leur format inchangé hérité de l’Empereur​. La Deuxième République frappée entre 1848 et 1852 choisit de représenter sur la pièce de 20 francs non pas un président, mais une effigie allégorique, ce sera la tête de Cérès, déesse de l’Agriculture, sur les émissions de 1849 à 1851. Puis Napoléon III, devenu Empereur en 1852, fait frapper de nombreuses pièces de 20 francs à son effigie entre 1852 et 1870, d’abord  avec l’effigie la tête nue, puis la tête laurée à partir de 1861. Après la chute du Second Empire, la Troisième République continue la tradition et dès 1871 un type de 20F au Génie ailé est réintroduit avec pour effigie un ange écrivant la Constitution, accompagné d’une devise « Liberté Égalité Fraternité », remplaçant l’ancienne mention « Dieu protège la France » qui figurait sous l’Empire. Enfin, en 1899, la Monnaie de Paris lance le dernier avatar du 20 francs or, la pièce Marianne Coq qui porte sur son avers la tête de Marianne coiffée du bonnet phrygien et au revers un coq gaulois. Plus de 117 millions de ces pièces Marianne Coq seront émises de 1899 à 1914​, jusqu’à la Première Guerre mondiale qui mettra fin définitivement à l’usage des pièces en or en tant que monnaie en France.

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