Prévisions techniques du cours de l’or prévues pour 2024 !
Prévisions techniques du cours de l’or prévues pour 2024. Le prix de l’or bat...
Principe du Bimétallisme
Le bimétallisme est un système monétaire reposant sur deux métaux précieux, le plus souvent l’or et l’argent. Échangeables librement sous les deux formes à des ratios fixes et intangibles, les monnaies devaient donc êtres doublement garanties.
Ces deux métaux, qui servent simultanément d’étalon, sont utilisés pour les échanges et transactions. Le bimétallisme s’oppose au monométallisme qui ne garantit la légalité que d’un seul métal.
Les limites du bimétallisme
La Loi de Gresham
Selon la « loi de Gresham », lorsque deux monnaies légales sont en circulation dans un pays, la mauvaise monnaie chasse la bonne.
D’après cette loi, « lorsque dans un pays circulent deux monnaies dont l’une est considérée par le public comme bonne et l’autre comme mauvaise, la mauvaise monnaie chasse la bonne ».
Dans un système monétaire bimétallique, lorsque des monnaies en or et en argent se trouvent simultanément en circulation avec un taux de change légal fixe, les agents économiques préfèrent conserver, thésauriser la « bonne » monnaie. Par contre, ils utilisent la « mauvaise » pour payer leurs échanges dans le but de s’en défaire au plus vite. Cela engendre des comportements qui vont menacer l’équilibre économique tout entier.
Le bimétallisme, entre cours fixe et cours libre
Dans un fonctionnement basé sur le bimétallisme, l’or et l’argent sous forme de pièces ont une valeur liée au cours légal fixe. Cependant, les métaux précieux ont aussi un cours libre quand ils se présentent sous la forme de matières premières ou de lingots. Sous ces formes, les prix de l’or et de l’argent varient en fonction du marché, et dépendent donc de l’offre et de la demande (hausse ou baisse de l’extraction d’un métal, découverte d’un gisement, etc.).
Ainsi, une différence notable peut exister entre entre la valeur de la pièce et celle de la matière première. Les possibilités offertes par la bimétallisme sont immédiatement exploitées par des spéculateurs pour leur enrichissement personnel. Cela va mettre en danger l’équilibre monétaire tout entier.
Prenons l’exemple d’un cours légal fixe officiel est que douze unités (en poids) d’argent valent 1 unité d’or, alors que le prix sur le marché libre est de 10 pour 1 (c’est-à-dire que l’or à une valeur moindre qu’officiellement). Dans ce cas, nous pouvons mettre en lumière plusieurs mécanismes qui mettent en péril le système basé sur le bimétallisme.
Différence entre cours légal et cours du marché
Acheter l’argent avec de l’or au cours légal (avec cinq unités d’or ils obtiendront soixante unités d’argent), et le revendre sur le marché (où soixante unités d’argent valent six unités d’or, ce qui permet un gain de 1 unité d’or). Les réserves d’argent de la banque centrale se vident. Pour les reconstituer, elle en achète sur le marché (donc plus cher qu’au taux légal) et c’est elle qui paie la différence.
Spéculation
Il est aussi possible de spéculer sur une réévaluation de l’argent. Le principe est d’apporter l’or à la banque centrale pour obtenir de l’argent à la place (à raison de 5 pour 60), attendre que l’État fixe un pair en rapport avec l’abondance relative réelle (10 pour 1 par exemple), et récupérer plus d’or qu’au départ (au nouveau pair, les 60 unités d’argent vaudront 6 unités d’or : même gain que dans l’opération précédente).
Thésaurisation
Cela encourage à faire leurs achats en or, et surtout pas avec de l’argent pour épargner ce dernier. En effet, il sera préférable de thésauriser ou d’aller revendre sur le marché du métal. L’argent va donc disparaitre de la circulation monétaire pour rejoindre le marché du métal ou la thésaurisation.
La fraude
Le mécanisme de fraude était simple. Lorsque le cours de l’argent métal chute, des pièces d’or étaient utilisées pour acheter du métal argent. Celui-ci était utilisé pour fabriquer de fausses pièces avec une valeur faciale et donc avec une augmentation de la valeur. Ces pièces étaient mises en circulation, échangées contre des billets ou des pièces authentiques qui étaient converties en or, au taux officiel. Cette or servait de nouveau à acheter de l’argent métal pour reproduire ce mécanisme. Avec de telles marges, les faux pouvaient êtres fabriqués au titre et au poids.
L’instabilité causée par les limites du bimétallisme à progressivement conduit à l’abandonner. Cela a abouti au monométallisme, l’utilisation d’un seul étalon monétaire, l’or.
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